Les larmes noires

 

 Auteur: Julius Lester

Edition: Le livre de poche

Année de parution: 2008

Nombre de pages: 153

Résumé:

"1959. La jeune femme vit dans une plantation de coton entourée des siens et de la famille du maître, lorsqu'on la sépare de ses parents et de ceux qu'elle aime. A treize ans, elle est vendue, comme des centaines d'autres esclaves. Sarah, la fille du maître, très attachée à Emma, ne pardonnera jamais cette barbarie à son père..."

Mon avis:

C'est le dernier livre que j'ai dû lire pour Gr'aisne de critique (concours organisé par mon collège) et j'ai beaucoup aimé ! Ce n'est pas mon préféré mais il n'en est pas loin.

"Je n'ai jamais vu des trombes d'eau pareilles, il a dit. Ce n'est pas de la pluie. Ce sont les larmes de Dieu."

Sarah est la fille du propriétaire d'un grand nombre d’esclave. Elle s'est particulièrement attachée à l'un d'entre eux, Emma, une jeune fille de 13 ans. Mais le père de Sarah fait faillite et décide de vendre un grand nombre d'esclave, dont Emma. Lors de cette vente d'esclave un grand nombres de cœurs se déchireront et la pluie coulera aussi fort que leurs larmes.

"Les cris des hommes étaient pires que ceux d'un bébé qui souffre, mais la plupart d'entre eux criaient en silence : on pouvait le voir dans leurs yeux. Certains n'ont pas réagi parce que leur cœur n'avait pas encore compris."

Comme je l'ai lu il y a presque un mois et que les personnages ne m'ont pas plus marqué que ça je ne vais pas pouvoir en parler dans les détails. 

J'ai beaucoup aimé les deux personnages principaux Sarah et Emma, elles sont touchantes, surtout Emma qui m'a fait énormément de peine.

Je n'ai vraiment pas aimé le père de Sarah, il avait l'air plutôt gentil, j'avais l'impression qu'il appréciait ses esclaves et que lui, au moins, avait un cœur comparé à la plupart des autres maîtres qui prennent leurs esclaves pour du bétail. Mais en fait non. Il se fiche de ce que ressentent ses esclaves puisqu'il a séparé Emma de ses parents et de Sarah, je crois qu'il en avait même rien à faire que sa fille soit triste. Il est loin d'être le pire des maîtres, mais je croyais qu'il allait AU MOINS ne pas vendre Emma. Il avait l'air de s'en vouloir par la suite mais je ne l'ai pas pardonné pour autant.

J'ai bien aimé d'autres personnages qui n'ont pas une place très importante dans le récit mais qui m'ont tout de même touchés. Notamment un couple dont je ne me rappelle malheureusement pas de leur prénom. Ils font partie des nombreux personnages qui m'ont rendu triste.

"J'entends encore cette pluie battante. Si bruyante que nous étions presque obligés de crier pour parler. Mais il n'y avait pas grand-chose à dire ce matin-là. Ou alors trop et nous avions peut-être peur de nous mettre à hurler en l'exprimant. La pluie semblait transmettre le message à notre place."

La plume de l'auteur est très jolie. Il y a beaucoup de belles citations que l'on pourrais lire et relire sans jamais sans lasser. J'ai beaucoup aimé le rapprochement qu'il a fait entre les larmes et la pluie, c'est tragique dans un certain sens mais aussi très poétique. 

Le livre est raconté comme une pièce de théâtre -en tout cas pour ce qui est des paroles- et j'ai trouvé ça très originale bien que ça ne m'ait pas plu plus que ça puisque je ne suis pas très fan de théâtre. C'est tout de même peut commun et c'est un point positif pour ce petit livre vraiment beau est trèèès touchant.

En effet j'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup pleuré en le lisant, de nombreux passages sont tout simplement affreux. C'est vraiment odieux ce que les blancs faisaient subir au noirs. C'est aussi du grand n'importe quoi. 

"Mes larmes seront comme la pluie que Dieu avait déclenchée pour détruire le monde au temps de Noé."

En bref c'est un très beau livre que je conseille fortement aux personnes qui aiment les livres qui abordent le thème de l'esclavage et qui aime les témoignages touchants (oui ce livre est un peu comme un témoignage car il y a une grande part de réel dans cette histoire). 

Excellent livre